La fausse-couche : en parler.

A travers mon expérience, je voulais aborder ce sujet complexe dont on ne parle pas suffisamment. Si vous avez déjà fait une fausse-couche vous avez entendu (probablement) ces mots qui banalisent totalement l’événement traumatisant que vous venez de vivre : ‘1 grossesse sur 5 se termine ainsi’, ‘c’est pas grave, il parait qu’on est hyper fertile après une fausse-couche’, ‘t’inquiète t’en feras un autre’ ... Je vais vous parler de mon expérience, des mois qui ont suivi ce jour-là et comment je suis arrivée à pouvoir vivre avec cet évènement. Le message que je veux faire passer et que je vais développer c’est que si vous avez vécu une fausse-couche et que vous en souffrez aujourd’hui, vous ne devez pas rester seule avec votre chagrin. Vous devez en parler pour libérer les émotions autour de l’événement et du traumatisme.

Dans mon cas, c’est lors d’une écho que le gynéco s’est rendu compte que le cœur du bébé ne battait plus 💔.

J’étais suivie en PMA, c’est quelque chose d’assez courant, on m’a a expliquée ce qu’il allait se passer dans les prochains jours. L’écho a eu lieu le mercredi, la fausse-couche le jeudi, je suis restée vendredi à la maison et lundi je suis retournée au bureau. Personne ne savait que j’avais été enceinte, personne ne savait que la grossesse s’était arrêtée, ça a été très facile pour moi de me fondre dans ma vie d’avant et de me noyer dans le travail pour ne pas penser. J’en ai pas parlé plus que çà. Lors de mon prochain rdv en PMA on m’a dit ‘haut les cœurs, on continue le traitement’ et on est passé à autre chose. Personne ne s’est arrêté sur cet évènement vraiment… et donc moi non plus.

4 mois plus tard, il y a eu un transfert d’embryon congelé qui a donné naissance à ma fille 👧.

C’est seulement quand j’ai appris que j’étais enceinte à nouveau que j’ai réalisé les dégâts de la fausse-couche sur mon mental. Je me suis rendue compte que j’étais dans une détresse et une panique incroyable : je ne voulais plus faire de prise de sang et d’écho puisque je redoutais à chaque fois qu’il y ait un problème. J’ai trouvé une psy qui est spécialise en périnatalité et en deuil périnatal qui m’a suivie jusqu’à la fin de ma grossesse parce que je ne pouvais pas investir cette nouvelle grossesse.

Après la naissance de ma fille, alors qu’elle n’avait que quelques mois, je me rappelle que cette tristesse liée à cette précédente grossesse qui n’avait pas abouti était toujours présente 😔.

Sur le moment je me suis dit que j’étais complètement folle, que j’avais mon bébé dans les bras et que je ne pouvais pas être triste. Je me rendais pas compte qu’on ne remplace pas un bébé par un autre. J’ai dû demander de l’aide à quelqu’un qui m’a fait faire des choses très spécifiques pour mettre un point à ma grossesse précédente. En 48h j’ai pu sentir que la tristesse s’était transformée en quelque chose d’autre. Je me sentais beaucoup plus calme et apaisée.

Ce que je voulais passer comme message aujourd’hui, c’est de ne pas gober le fait que c’est banal, parce que ça ne l’est pas.

Les remarques de la part d’hommes ou de femmes qui n’ont pas elles-mêmes fait l’expérience de la de fausse-couche n’ont aucune valeur. Je voulais vous conseiller de ne pas rester seule avec votre chagrin 😢. Vous pouvez aller voir un psy, une thérapeute, un énergéticien, un micro-kiné pour libérer les émotions qui peuvent être liées à cette perte : ça peut être la tristesse, la peur, la colère, etc…

Je vous encourage à le faire pour que ce ne soit pas quelque chose de bloquant pour la suite de votre parcours.

Je vois parmi les femmes que j’accompagne que quand on travaille sur ce point particulier (que ce soit un deuil périnatal, une IMG ou une fausse-couche ) grâce à un rituel spécifique qui est celui que j’ai fait après la naissance de ma fille il y a des déblocages qui se font, des grossesses qui arrivent 🤰. Je le répète vous n’êtes pas obligée de vous faire accompagner par une naturopathe, il y a d’autres professionnels (ceux que j’ai cité auparavant) qui peuvent vous aider.

Pour terminer, mon but avec ce témoignage n’est pas d’impliquer qu’on se remet difficilement de chaque fausse couche.

Certaines d’entre nous se remettent vite et c’est tant mieux. Je veux simplement dire que si vous vous sentez triste et que vous n’arrivez pas à passer par-dessus cet évènement, votre peine est légitime. Elle doit être exprimée et entendue par quelqu’un 🖤.

Je vous souhaite du courage pour la suite de votre parcours et je vous dis à bientôt !

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Je vous apporte tout mon soutien si bébé se fait attendre. Soyez patientes et gardez espoir. ! 🤍

 

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Naturopathe


kat arweiler